1. |
Hommage Post Mortem
07:38
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C'est un bien triste temps
Pour compter l'histoire
De ces morts négligés
Disparus des mémoires
Effacés de nos existences,
Se terrant dans l'absence
Au fond des mouroirs,
Seule la mort veut les voir
Une vie de souffrance
Pour bâtir une descendance
Qui les renie et les délaisse,
les abandonne à la vieillesse
Après tant de sacrifices,
Faut-il donc qu’ils périssent
Dans le silence misérable,
Éloignés de leurs semblables
Oubliés par les vivants,
Et pourtant si importants,
Ils implorent le firmament,
Et espérant revoir leurs enfants
Mais l'horloge ne s'arrête pas.
N'y a-t-il donc personne qui les aime ?
Sur le seuil de leur trépas
Finissent dans la Solitude Post-Mortem
Avant d’entrer dans leur dernière demeure,
Les fidèles de Charon
Une dernière fois les accompagneront
Quand sera venue l’heure.
Ils procéderont à leur inhumation
Où commencera leur dernier voyage,
Sous l'horizon au trait vermillon
Sonnera leur dernier Hommage
Oubliés Esseulés
Nous serons là pour vous accompagner
Isolés Délaissés
Plus jamais seuls face à l'Eternité
Oubliés Esseulés
Nous serons là pour vous accompagner
Isolés Délaissés
Plus jamais seuls face à l'Eternité !
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2. |
Précipices
05:36
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Salut à toi, Somnambule errant
Qui joue au funambule au bord des Précipices
Je te vois vaciller sous le poids des tourments,
En enviant le calme des Abysses !
Ta chute serait douce et pourtant tu t'accroches
Face au vide sous toi, et celui dans ton cœur,
Car la souffrance enfin donnait sens à tes pleurs,
Toi qui n'avais plus rien, pas un bien, pas un proche.
Et je te vois au loin concentré sur ta marche,
Toi le Pèlerin sombre dansant sans Patriarche !
Tu ne me salues pas, à tes yeux rien n'existe,
Et j'envie ton silence face au Cieux qui s'effritent !
Tout s'effondre à l'entour, et plus rien n'a de sens
Mais tu restes impassible face à l'inexistence !
Les Montagnes s'écroulent, et les forêts s'embrasent,
Sur le tranchant des cimes, tu avances sans peur,
L'équilibriste fier que le vide apprivoise,
Et qui toise le monde qu'il traverse en vainqueur !
Alors j'ose imiter ta démarche sublime :
Je m'approche avec peur de l'implacable abyme
Pour emplir de néant mon âme desséchée
Et trouver dans ce vide un chagrin familier.
Désormais, je célèbre ma douleur si chère
En dansant librement, loin des êtres factices,
Avec pour partenaire ma solitude fière.
Je suis le funambule au bord des Précipices !
Je suis le funambule au bord des Précipices
Progressant en silence au-dessus des abysses
Je suis le funambule au bord des Précipices
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3. |
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Il se trouvait perdu
Dans ces plaines mornes
Vides de vie,
Où seule la désolation
Et la solitude régnaient,
Rien n'était réel !
Son coeur battait
Au rythme acharné d'un vent gelé,
Au rythme d'une peur irrationnelle,
Tel les tambours d'une guerre passée.
Il se mit à courir,
Fuyant toujours plus loin,
S'enfonçant en ce lieu
Où la lumière n'était plus.
Il vit dans la cime de son ombre
Cette masse noire
A la tête senestre
Entre l'ombre et le vivant !
“ Apep ! Rampe ! Rampe !
Vers cette âme damnée !
Brise sa prison de chair !
Libère-là ! Transporte-là en nos Terres !
Invoque-là au Royaume Onirique !”
Grouillant au sol,
Gesticulant, serpentant, se rapprochant,
Il sentit la léthargie s'emparer de lui !
Impuissant, face à ce cauchemar,
La douleur se fit sentir aux chevilles
D'une pression si douloureuse.
Le corps s'envolait
Pour frapper le sol
Encore et encore,
Où seuls ses cris de peur et d'agonie
Vinrent taire ce silence glaçant !
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4. |
Fardeau De Mes Peines
04:24
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Quand je me retrouve
Dans les halls du Sommeil
Bloqué entre illusion et réalité,
Chétif et émacié,
La peau blafarde et le corps glabre,
Je le vois recroquevillé
Dans l'angle de mon esprit,
Il incarne toutes les peines
Que je peine à porter.
Cette piètre créature
Fait naître en moi
L'appel du Vide !
Il s'accroche à mes épaules
Comme les serres d'un aigle !
L'étreinte de ses bras
M'arrachant la peau,
Et je sens sur ma tempe
Son visage ruisselant de pleurs
Me murmurer
Les mots de mes maux !
A ses paroles hypnotiques
Je me débats contre moi-même
Pour ne pas succomber
A cette infâme liturgie !
Mais fléchi devant lui,
Le laissant pénétrer mon esprit,
Se délectant de mon affliction,
Je l'entends constamment en fond :
"Ma nourriture est notre pourriture,
Nous ne sommes que des créatures
Grouillantes, rampantes, décadentes,
Nous sommes nos propres esclaves, nos propres fardeaux."
Mais ses paroles, poison subtil,
Comme une désespérante drogue
Font de moi le pire misanthrope !
Soudain en moi tout est hostile
Et c'est en bon vieux camarade
Que j'enserre cet être abject
Jusqu'à ne faire plus qu'un avec
Ma folie dans une ultime accolade !
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5. |
Παρθένος Θάνατος
05:03
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Dans les plaines égarées
S'élevait un temple sacré
Où la Lune était priée.
Au loin dans la forêt
Avançaient lugubrement
D'étranges fumées.
La cendre recouvrit
D'un coup le lieu béni
Qui tomba sous l'assaut des guerriers !
Les assiégés se débattaient
Face à l'ennemi enragé,
La peur les envahit !
Un funeste destin guettait les survivants :
L'immolation pour les combattants,
D'autres étaient écorchés vifs,
Les plus jeunes étaient forcés de démembrer
Leurs frères, leurs pères et leurs aînés,
Tel était leur châtiment pour être épargnés !
Tout prêt de la forêt
Une rescapée les observait,
Tétanisée par l'horreur inhumaine.
Aussi grande que les buissons,
Elle fit preuve de discrétion
Et plongea dans la nuit obsidienne.
Les femmes et les filles étaient emmenées
Au plus profond des catacombes
Sans savoir ce qui les attendait :
L'horreur indicible dans la nécropole,
Les supplices, les tourments, les profanations
Et l'écho de leurs plaintes folles !
Quand ils furent lassés de leurs corps,
Des piques leurs étaient destinées
Pour parfaire leur funeste sort !
A l'approche de leur fin tragique,
Elles hurlèrent leurs suppliques
Mais leurs voix s'éteignirent sur les pals acérées !
Témoin de tant de cruauté,
Et ne pouvant plus supporter
La vue de ce terrible carnage
Signant la fin de tout un âge,
Fuyant à travers la forêt,
Elle ne devait se retourner
Car elle se savait pistée
Par les molosses enragés.
Sentant leur souffle haletant,
Rythmé au claquement de leurs dents,
Le coeur serré, les yeux larmoyants,
Elle comprit qu'elle manquait de temps.
Par la jambe elle se fit happer,
Hurlant au désespoir et à la souffrance,
Les canidés la dévoraient
Signant la fin de l'innocence.
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6. |
Le Bal des Condamnés
07:10
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Entre rêve et réalité
Se trouvait une forêt
N'accueillant que les exilés.
Seul dans ces bois,
Apeuré par les bruits,
Je remarquais
Que les ombres s'agitaient.
Sous la lumière de la Lune
J'aperçus les pendus
De cette futaie
Sous l'effet du vent
Et de la pluie
Leurs corps se mirent à danser
C'est alors
Que j'entendis
Cette chorale macabre
Qui me murmurait :
“ Danse, danse,
Danse la valse de ta pendaison !
Danse, danse,
Danse la chorégraphie de ta future mort !
Devenir cavalier de ce Bal ! ”
Enchanté par le Charme
De ces notes entraînantes,
Je m'aperçois
Que mes pieds ne touchent plus le sol !
Et c'est avec horreur
Que je me rends compte
Que je suis pendu,
Et c'est en rythme
Que j'accompagne
Le reste des Condamnés !
“ Danse, danse,
Danse la valse de ta pendaison !
Danse, danse,
Danse la chorégraphie de ta future mort !
Devenir cavalier de ce Bal ! ”
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7. |
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A travers le regard
Tyrannique de la Lune,
M'aveuglant de sa lumière
Oppressante,
Elle me pousse
Dans ce chaotique sommeil
Pour m'exiler dans ce monde maudit
Dicté par la folie et l'angoisse !
Au loin, un château se dessine
Dans l'horizon écarlate.
A ses pieds n'étant que désert de cendres,
Les maudits de ce lieu
Dansent et se contorsionnent
Sous les cris des âmes errantes,
Perdues dans cet enfer onirique
Et se délectent de leurs souffrances.
Éclairés par la Lune
Et guidés par sa lumière,
Les démons se retournèrent
Et par des hurlements
Remercièrent leur Roi
Pour cette offrande,
Et je compris mon malheur
Paralysé par la peur !
Ils se jetèrent sur moi,
Et d'un fer rouge
me marquèrent le front
Du signe de la malédiction.
Par cette douleur incandescente,
En sueur et paniqué,
Je me réveillais
Pour remarquer
Que cette maudite marque,
Restée visible,
Apparut à ma vision.
Et je compris
Qu'à chaque rêve
Je finirais damné
Dans cet endroit
Qu'ils nomment
Royaume Onirique
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8. |
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Par delà la mort
Et la malédiction Onirique
Se trouvait aux abords
De ce lieu cadavérique
Un homme exilé
Et apeuré…
Devant lui se tenait là
Une ombre oppressante
Ornée d'une couronne sanglante
Et au regard dévoyé,
Entouré d'une Cour d'êtres dégénérés.
Et le Roi, par la pensée, s'adressa à lui :
"Ton âme sera accueillie
Dans ce royaume de Tribulations,
Cela sera ton juste talion.”
Il lutta et répliqua :
"Où suis-je ? D'où viens-je ?
Libérez-moi de cet endroit maudit !
Est-ce là le Paradis que l'on m'avait promis ?"
"Maudit ! Tu es maudit,
Maudit par les esprits,
Fantômes gelés qui t'accompagnaient
Au sommet de la Montagne !"
"Mon suicide je l'ai souhaité,
Dicté par la voix aérienne des Guides
Qui couraient dans le vent pour m'ordonner
De m'envoler face au vide !
Ces fantômes gelés
Par leurs plaintes m'invitaient
Dans un dernier souffle glacé
A les rejoindre pleurer !"
C'est alors que le Monarque jeta
Un regard oppressant, froid et stoïque,
Qui transperça cet être pathétique,
Et emplit son esprit de ces terribles Voix :
"Tu ne peux lutter !
Nous te torturons !
Une fois de plus je t'enverrai
Pleurer aux pieds
De ton corps gelé,
Jusqu'à ce que ton mental cesse !"
"Ploie le genou devant notre Roi !
Laisse ton âme s'envoler dans le royaume onirique !
Toute lutte est inutile !
Résiste !
Ne laisse pas sa corruption t'atteindre !
Oui ! Plie le genou !
Ne subis pas son courroux !
Misérable ! Crois-tu vraiment pouvoir nous défier ?
Te crois-tu notre égal ?
Pitoyable créature !
Faible !
Non ! Résiste !"
T'oubliant peu à peu,
Tu plieras à ma volonté,
Perdant peu à peu
Ce qu'il te reste d'humanité
Désormais, renonces à ta nature d'Homme !
Tu n'es plus qu'esclave, laquais de mon Royaume !
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9. |
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Il est des solitudes telles,
Qu'invisibles fardeaux, jamais on ne se doute
Des blessures enfouies qui mettent en déroute
Les gens du commun des mortels.
Et dans nos lointains intérieurs
Nous bâtissons des tours qui jamais ne s'élèvent,
Pour enfouir la détresse, l'abandon et la peur.
Pour fuir la vie, nourrir les rêves !
Dans le murmure familier
Des silhouettes immenses aux paupières ouvertes,
A jamais aux aguets, tortionnaires alertes,
J'ai appris à garder le Secret.
Et l'écho muet de mes Plaintes
S'éteignait dans la nuit, ainsi que l'Espérance,
Inconscient de ces maux qui me criblaient de craintes.
Seul face au tragique silence.
Au bord des falaises du Doute,
Je scrutais sans un mot l'horizon dérisoire
Qui sans cesse fuyait sous la cruelle voûte,
Impénétrable désespoir.
Sous l'oeil sévère et oppresseur
Chaque geste esquissé, chaque parole dite,
Déchaînait la colère et l'offense interdite.
Élévation dans la douleur.
Et l'écho muet de mes Plaintes
S'éteignait dans la nuit, ainsi que l'Innocence,
Torturé par ces maux, ces odieuses atteintes
Me condamnent à la résilience.
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